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jmbarga

De La Prison, De La Piraterie Et Des Agressions

April 24, 2025 by jmbarga

Je suis tout autant passionné par les livres que par ceux et celles qui les écrivent. Il suffit parfois de s’intéresser à ces personnes dont les noms ou les pseudonymes figurent sur les couvertures d’ouvrages pour découvrir des vies aussi romanesques que les histoires racontées par ces écrivain.e.s. Je profite de l’occasion de Journée mondiale du livre et du droit d’auteur pour m’arrêter un moment sur des faits souvent méconnus de 3 de nos brillants auteurs : Mongo Beti, Réné Philombe et Ferdinand Oyono.

PRISON

Réné Philombe, l’auteur entre autres, d’‘Un sorcier blanc à Zangali’ et de ‘Lettres de ma cambuse’, connut la prison à plusieurs reprises à cause de ses écrits, mais il est surprenant de savoir qu’il rencontra le président Ahidjo dont il combattait farouchement les idées :

” En 1965, il avait envoyé, à ma grande surprise, une grande Mercedes. Je suis allé à son invitation. Au cours de la conversation, il m’a demandé s’il était possible que je sois la caisse de résonnance de sa politique. Il avait donné l’exemple du journal égyptien Al Arab. J’ai eu un sursaut et lui ai dit que j’allais y réfléchir. Il m’a accordé le temps nécessaire à cet effet. C’était un homme d’une grande simplicité. Alors que je l’attaquais à plate-couture et ouvertement, il m’avait dit qu’il était au courant du fait que j’étais régulièrement emprisonné et des conditions difficiles qui étaient les miennes. Je fus surpris ! «C’est vous qui avez ordonné qu’on m’arrête ?» «Non, avait-il répondu. Je ne savais même pas que vous aviez été arrêté. C’est en lisant en rapport vous concernant que j’ai su». J’avais en effet été enfermé dix fois !”

Interview complète sur Mosaiques : https://mosaiques.africa/rene-philombe-nous-avons-tres…/

Lettres de ma cambuse, René Philombe

    PIRATERIE

    Qui n’a pas lu Ville cruelle d’Eza Boto, serait-on tenté de demander tant l’ouvrage a marqué des générations de lecteurs. Mais il est fascinant de savoir que le succès de ses ouvrages causait aussi de nombreux déboires à l’auteur :

    « C’est en 1979 que, pour la première fois, j’appris qu’une de mes œuvres, traduite en espagnol et imprimée à Cuba, était commercialisée à Madrid, en Espagne. C’est un ami colombien, employé dans une librairie du Marais à Paris, qui m’en informa. Il me conseilla aussi d’écrire à la Maison de Cuba, à Madrid, pour en savoir plus, et même, pourquoi pas ? pour me faire payer les droits sur l’œuvre traduite – selon lui Perpétue et l’habitude du malheur.

    J’écrivis donc quelques jours après cette conversation à la Maison de Cuba à Madrid, et attendis en vain une réponse. »

    L’article de Mongo Beti dans ‘Peuple Noirs Peuples africains’ la revue qu’il créa et anima avec son épouse Odile Tobner :

    http://mongobeti.arts.uwa.edu.au/…/pnpa46_01.html…

    Ville cruelle, Eza Boto

    AGRESSION

    L’épisode de l’agression de Ferdinand Oyono est à peine croyable tant l’auteur du ‘Vieux nègre et la médaille’ connut une carrière riche de diplomate et de membre du gouvernement au Cameroun. Mais l’on peut découvrir que l’auteur affronta quelques aventures houleuses lorsqu’il était encore en France :

    Le 1er mai 1959 à minuit passé, à hauteur du carrefour de l’Odéon, la police municipale parisienne découvre un homme étendu sur le trottoir. Âgé de 29 ans, l’homme, de nationalité camerounaise se nomme Ferdinand Oyono et l’auteur de deux romans anticoloniaux à succès.

    L’union des écrivains pour la vérité protesta vigoureusement contre « l’agression raciste » dont fut victime l’écrivain camerounais :

    https://www.lemonde.fr/…/l-union-des-ecrivains-pour-la…

    Le vieux nègre et la médaille, Ferdinand Oyono

    On le voit les livres et leurs auteurs vivent des péripéties parfois rocambolesques. Normal donc d’exalter en ce jour le livre et le droit d’auteur !

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    L’attrait Des Histoires D’escroquerie Dans La Littérature

    April 10, 2025 by jmbarga

    L’on considère souvent l’art de manière générale et la littérature en particulier comme le miroir de la société. Lire des ouvrages de certaines époques et de certains lieux permettrait alors d’avoir une photographie dynamique de moments et des géographies. Dans ce contexte, le regain de fascination des histoires d’escroquerie refléterait bien le réel et ferait une certaine critique de la société même si un livre de fiction devrait avant tout nous faire passer un bon moment.

    Réalisme

    Certains lecteurs me demandent parfois si les histoires que je raconte sont réelles, ce d’autant que la nouvelle comme genre est un peu moins connue que le roman.

    Dans le dernier recueil de nouvelles ‘Contes de fey du continent’, j’ai en plus planté le décor des histoires dans des lieux bien connus de la ville de Douala soulevant sans doute un peu plus le voile translucide entre images conformes au réel et imagination ancrée dans l’immatériel.    

    Quand on ajoute à cela le fait que certaines péripéties relatives aux arnaques sont récurrentes chez nous, les feymen et les feywoman n’ont plus qu’à se mouvoir avec vraisemblance dans l’acte de création  tellement le quotidien présente des situations caricaturales ou absurdes qui souvent rejoignent et dépassent la fiction.

    Suspense

    Lorsqu’on entame la lecture d’histoires d’arnaques et d’escroquerie, il s’installe tout de suite un certain suspense comme c’est le cas dans les polars et autres thrillers. Le compte à rebours s’invite dans la tête du lecteur qui se demande si le protagoniste s’en sortira et mènera à bien son affaire sans se faire attraper.  

    C’est que la personnalité de l’arnaqueur fascine, que ce soit dans la vie réelle ou dans la littérature. Aujourd’hui, les réseaux sociaux font même de certaines de ces figures des modèles dont les parcours, pleins de rebondissements n’ont rien à envier aux péripéties des romans ou de films d’aventure les mieux aboutis.

    On se connecte donc chaque jour pour suivre les aventures d’escrocs devenus des héros au rythme de feymania à la romance ou de feymanie aux espèces sonnantes. Alors, le romancier qui sait qu’il a besoin de personnages fascinants pour écrire des histoires captivantes trouve dans ces archétypes un matériau de premier plan. Voilà comment il pourra rejoindre son lecteur.

    Critique Sociale

    En se basant sur l’observation de la vie courante et de ses dérives, notamment dans son aspect comédie des mœurs et observations des caractères sociaux, la littérature en vient nécessairement à s’intéresser de manière particulière aux feys et à tout ce qui se déroule tour d’eux.

    Car de fait, la pléonexie traîne avec elle de nombreux avatars comme l’hubris des nouveaux riches et parvenus ou la dissolution des mœurs, l’objectif principal du feyman étant de devenir riche et puissant.

    La conséquence de ces développements, c’est une mutation au sein du milieu et de l’époque et dont le surgissement ne peut être neutre. C’est peut-être ces évolutions, leurs enchaînements et leurs résultats  que cherche sans cesse à capter en toile de fond la littérature, éternelle rivale du réel.   

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    Lire Ou Offrir : À Vous De Choisir !

    December 22, 2024 by jmbarga

    Mon ouvrage ‘Contes de fey du continent’ est inclus dans la GriotBox spéciale de ce mois de décembre.

    C’est le moment d’en profiter sur Griotbookshop [+237 6 54 43 88 83]

    JOYEUSES FÊTES EN LECTURE !

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    Contes De Fey Du Continent : Interview Media

    October 14, 2024 by jmbarga

    Un extrait de notre interview dans l’émission ‘O Café’ de Media Prime Time TV. Nous avons parlé de culture, de littérature et de mon dernier livre ‘Contes de fey du continent’

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    De La Pléonexie, De l’Hubris Et De La Toponymie (Ou Les 3 Piliers De Mon Recueil De Nouvelles)

    August 26, 2024 by jmbarga

    PLÉONEXIE


    La pléonexie est le désir d’avoir toujours plus. La feymania correspond donc à la forme actuelle et locale
    de cette avidité sans frein. À partir du moment où un individu cherche à avoir plus que ce qui lui revient,
    c’est la porte ouverte à toutes les formes de filouterie, de canaillerie et finalement de disruption négative
    au sein de la cité.


    Le feyman use en effet de faux-semblants sur le dos d’autres individus pour capter ce qui leur appartient.
    Cela a pour corollaire dans certaines circonstances l’accaparement du bien commun. L‘avidité effrénée
    peut avoir pour origine la réification en archétypes absolus de réussite de certains modèles questionnables dans notre société aujourd’hui, car au final, chacun peut observer que ces dérèglements mènent à des
    impasses.


    HUBRIS


    Le moins que l’on puisse dire, c’est que les personnages du recueil de nouvelles ‘Contes de fey du
    continent’ sont habités par le syndrome de l’hubris, c’est-à-dire à cette démesure qui a pour soubassement l’égoïsme. Par conséquent, le regard qu’il porte sur eux-mêmes et sur la réalité environnante est déformé. Voilà comment il est possible de passer assez vite du rationnel à l’irrationnel et du ‘comique au cosmique’ selon la formule de Vladimir Nabokov.


    Les attitudes excessives : arrogance, prétention, manipulation, abus de pouvoir ou transgression
    deviennent le lot commun de la vie dans la cité. Avec cela, la citation de Dostoïevski ci-après est plus que
    jamais d’actualité : « C’est en réfléchissant sur les réalités actuelles les plus insignifiantes en apparence
    qu’on se fait une opinion sur les tendances de son temps, sur les dangers à combattre et sur les infinies
    complications de la nature humaine. »


    TOPONYMIE


    Parlant de réalités apparemment insignifiantes, s’il y en a une sur laquelle on peut s’attarder, ce sont les
    noms que l’on donne spontanément aux lieux dans nos villes. En suivant les faits divers dans nos quartiers, l’on en vient parfois à se demander s’il n’y a pas une prédestination ou alors une espèce de fatalité à ce que certaines histoires se déroulent précisément à certains endroits.


    Par exemple, qu’est-ce qui peut bien se passer à ‘Trois Voleurs’ ou au ‘Carrefour J’ai raté ma vie’ ? Mais là
    aussi, certains noms populaires attribués de manière informelle à des lieux de nos cités montrent en réalité une admiration ou une sacralisation de certaines antivaleurs quand cela ne correspond pas à des variations de défaitisme intériorisé.


    Le recueil ‘Contes de fey du continent’ est ainsi constitué d’histoires qui se déroulent à des endroits
    singuliers ; c’est une petite promenade dans certains coins de la ville de Douala où l’on trouve des histoires comiques à foison.

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